Luther dans les sermons d’Albert Schweitzer (1898-1919)
Après Jésus de Nazareth, Martin Luther est, de loin, la personne que Schweitzer cite le plus fréquemment dans ses sermons. Théologien libéral pour lequel on ressent la présence de Jésus en œuvrant à sa suite, Schweitzer s’intéresse moins au héraut du salut par la foi seule qu’à l’homme de prière qui a lutté pour la paix, mis à l’honneur la vocation dans le monde (Beruf) et intercédé pour les animaux. Il n’hésite pas à critiquer le « manque d’amour » du Réformateur et plusieurs de ses dogmes, notamment celui de la prédestination, tel que Luther l’a exposé dans Le serf arbitre (1525).